Dévid, l’artiste qui a l’oeil

Cette semaine, Crowdfund.mu met le spotlight sur Dévid, un talentueux artiste mauricien qui compte sur ton soutien pour créer son site web. Rencontre en 10 questions ! 

1. Parle-nous de ton parcours. 

Après ma scolarité à Maurice, je suis allé en France pour suivre une formation de graphiste. A mon retour, j’ai obtenu un poste de graphiste dans une agence de branding avant de me lancer en freelance en 2016. C’est toujours ma situation aujourd'hui, mais celle-ci a bien évolué de par les différents projets sur lesquels je travaille, mais surtout les rencontres que j’ai faites. 

2. Depuis quand t'es-tu lancé dans l'art ?

C’est l’événement « Illustrons juillet », organisé par le duo d’illustrateurs Éphémère, qui a vraiment éveillé mon envie de m'affirmer et d'évoluer en tant qu’artiste. Mais je me suis véritablement « lancé » en 2016 lors de Porlwi by People. Le festival m’a donné ma première opportunité de faire une fresque publique et a enclenché tout ce qui a suivi. Depuis ces événements, l'art fait partie de mon quotidien et je dirais presque de mon identité.

3. Décris-nous ton style. 

Je fais principalement de l’illustration de style figuratif, mais j’explore de temps en temps d’autres avenues. Mon style a déjà bien évolué depuis mes débuts et il évoluera certainement encore.

4. Qui sont les artistes qui t'inspirent ?

En ce moment Tim Molloy, un artiste néo-zélandais qui fait des illustrations colorées à l’aquarelle. Cet artiste a créé un univers qui me fascine, chaque œuvre est une véritable évasion.

5. Quelles sont tes techniques de prédilection ?

Après avoir testé différentes techniques, je prends depuis quelques temps beaucoup de plaisir à travailler avec de l’aquarelle sur papier. J’aime la finesse et les nuances qu’on peut créer avec ces supports. Et l’aquarelle se marie parfaitement avec mes illustrations.

6. L'œuvre ou le projet dont tu es le plus fier ?

Très bonne question ! Chaque œuvre a une valeur émotionnelle particulière et je trouve toujours difficile de m’en séparer. L’œuvre réalisée pour le festival Nou le Morne reste assez spéciale car elle représente une transition dans ma façon de travailler. Au niveau Street Art, j’avais réalisé une fresque pour TAM by foot sur le mur vers la baie de tamarin, un cœur multicolore bien éveillé qui, malheureusement, a été repeint… en gris.

7. Parle de nous de cet oeil qui nous guette dans tes oeuvres !

L’œil ou les yeux présents dans mes dessins sont symboles de conscience, d’éveil, de vie au sens fondamental. Ils établissent le contact entre le public et l’œuvre elle-même. Un peu comme si ces oeuvres étaient des « êtres » à part entière. Dans cet échange, l’œuvre est aussi présente et vivante que ceux qui la regardent.

8. La nature est omniprésente à travers ton travail. Quel est ton lien avec elle ?

Oui, la nature est omniprésente car la dernière chose que je voudrais, c’est qu’elle ne le soit plus dans nos vies ! Elle est ce qu’il y a de plus émerveillant à bien des niveaux. Il est juste de dire que nous lui devons tout. Mais aujourd’hui, nous avons tendance à penser que nous n’en avons plus besoin, ou seulement d’une certaine partie que nous exploitons à notre guise. Et souvent, sans même être conscients de nos comportements. Je lui rends donc hommage en la mettant en avant, en la réinventant, en espérant au moins que mes œuvres soient un lien vers la vraie nature, que le contact se crée. « Le rôle d’un artiste est de montrer aux gens ce qu’ils ne voient pas, ou plus », m’a dit Vaco. 

Je passe beaucoup de temps dans la nature. C’est là que je pratique la plupart de mes hobbies. Elle me ressource, me permet d’être en contact avec la réalité de l’existence et d’observer la vie qui se passerait, sans problème, de nous. La nature me ressource, me permet d’être en contact avec la réalité de l’existence et d’observer la vie qui se passerait, sans problème, de nous.

9. Tes hobbies en dehors de ta pratique artistique ? Ton livre de chevet ?

La mer a toujours été un terrain de jeu et d’expérimentation de toute sorte d’activités pour moi, mais aujourd’hui, c'est le surf qui prime. Je suis aussi très rando et VTT. Je passe très rarement un week-end assis chez moi !

Mes livres de chevet, parce qu’il n’y en a jamais qu’un, sont Freedom from the Known de Krishnamurti et Shantaram de Gregory David Roberts, parce que ce livre mérite définitivement sa réputation !

10. Si tu n'étais pas un artiste, tu serais...

Je me serais orienté vers la psychologie ou sociologie... La compréhension de l'humain en général.

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